POINTS FORTS
- Des hommes tout à fait semblables s’entretuent sous les ordres de leurs supérieurs planqués.
- Les deux planches se répondent, le parallélisme entre les deux est évident, comme la vision des soldats au fond de leur trou, point de vue à hauteur d'homme (immersion du spectateur)
- A gauche, les Français sont terrés dans leurs tranchées et regardent vers l’autre planche où se tiennent les Allemands, exactement dans la même situation qu’eux.
1 - Le bois, les buissons sont gris, le décor tout entier est gris, même le ciel est gris. Cette omniprésence suggère une sorte de monotonie et d’ennui.
- Les soldats sont dans un état d’attente, trois attitudes qui sont traduites par l'auteur à l'aide d'un graphisme sobre..
2- La guerre est répétitive, cadencée par les coups de canons. Tardi montre un face à face accès sur la périodicité des bombardements : " Le brutal toussait à heure régulière"...
- Les deux camps s'affrontent dans les vignettes comme dans la réalité
3- Parfois, l’obus tombe à l’endroit précis où se trouvaient des soldats, rompant l’uniformité du quotidien du militaire.
- Le moment est bref, intense, brutal : " L’horreur !"
- Le dessinateur fige l’instant elliptique de la déflagration de l’obus.Cette case est réalisée presque exclusivement en nuance de rouge. ( couleur du sang, du feu, ).
- La volonté de Tardi est de choquer son public, sa colère se tourne vers les responsables de la guerre, comme le font les expressionnistes MUNCH ou OTTO DIX